Angoisse de séparation et sommeil

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L'angoisse de séparation survient aux alentours des 7, 8 mois du bébé.

Cette phase est "normale. C'est une phase d'individualisation où le bébé va éprouver que sa mère et lui sont deux entités séparés. Sa mère, principale figure d'attachement devient une personne différente de lui qui peut partir et revenir. A cette étape, le bébé peut faire l'expérience de se regarder dans le miroir et découvrir son reflet. Il se reconnait !

Cette phase génère souvent beaucoup d'inquiétudes, d'insécurité chez le parent surtout quand le parent est désinformé sur les pleurs. C'est une erreur d'interprétation que de penser tout de suite à une angoisse de séparation lorsque l'on observe à cette étape son enfant exprimer beaucoup de pleurs. Le parent y voit un problème, ignore que les pleurs peuvent aussi exprimer d'autres choses comme par exemple une grande fatigue. Le sommeil devient pour certains un danger !

Dormir n'est pas dangereux, c' est une déconnexion de l'environnement pour se connecter à soi-même dans un espace de zénitude.

Ce n'est pas parce qu'on fait un apprentissage au sommeil que cela va porter préjudice au lien d'attachement et créer une angoisse de séparation traumatisante pour l'enfant. Au contraire c'est essentiel. Dormir ne touche pas au lien d'attachement.

Plus l'enfant dort plus les étapes de son développement se feront plus pasiblement. Plus l'enfant est fatigué moins il est disponible dont cette étape d'individuation.

Les signes qui témoignent de l'angoisse de séparation :

Ce n'est pas la nuit que les signes se manifestent mais en journée.

Exemple: un bébé qui s'accroche à vous quand vous quittez la crèche ou qui pleure dès que vous changez de pièce.

La nuit lorsque le bébé se réveille et pleure toujours à la même heure ce n'est pas de l'angoisse de séparation. Ce sont souvent des pleurs de fatigue. En journée un bébé trop fatigué à tendance à demander les bras.

La nuit le bébé peut pleurer suite aux interventions répétées du parent qui n'arrive pas à calmer son bébé. En réalité le bébé est entrain de gérer un micro éveil. Il n'a pas besoin d'être rassuré car il n'est pas angoissé. Il est juste trop fatigué. Une association s'est crée avec l'intervention du parent, le bébé pleure pour voir se répéter le comportement.

Comment réagir ?

Vous pouvez d'abord vérifier qu'il n'y a pas un inconfort. Eviter de le sortir du lit.

Vous pourriez répéter ces allers-retours en allant voir votre bébé pour le voir finalement s'endormir jusqu'au petit matin. Mais si au contraire vous observez qu'il pleure encore plus fort en votre présence dans la chambre essayez de vous rappeler que ce n'est pas de l'angoisse. Faites du bruit dans la maison pour vous rassurer si vous pensez que votre bébé est angoissé. Il conviendra de faire confiance à votre bébé pour se rendormir de lui même. Son lien d'attachement ne sera pas brisé mais au contraire bonifié car vous lui offrez un cadre sécurisant: celui de dormir en apprenant à se connecter à soi même.

Et la bonne nouvelle c'est que l'enfant n'a pas la notion du temps.

L'angoisse de séparation est souvent du côté du parent qui éprouve une grande nervosité ou angoisse à l'idée de confier son enfant, de s'en séparer. Il va interpréter sur le moment les pleurs de son bébé comme une angoisse. C'est l'histoire personnelle du parent qui raisonne à ce moment là, sa propre anxiété et sa difficulté à ce que son enfant connaisse la frustration. Cela peut représenter un gros défis pour le parent que de se calmer se rassurer intérieurement pour aider son enfant à s'attacher à d'autres personnes.

Idées pour passer l'étape avec plus de simplicité et de rapidité

Jeux du "coucou/cacher " ou "Parler à distance".

Les connexions neurologiques vont se mettre en place, s'élargir. Le bébé va conscientiser que même si il ne voit pas son parent, celui-ci existe encore !